Que ce soit sur ses fresques urbaines ou dans ses dessins, Itvan Kebadian parle de révolte et d’insurrection. La ville, décor et terrain de jeu de son œuvre, devient sa métaphore des problèmes de notre monde, marqué par la violence et les inégalités. A la fois intime et imaginaire, vide et foisonnante, tourmentée et lumineuse, elle devient le théâtre d’affrontements où les colères se libèrent et où des silhouettes anonymes incarnent une contestation universelle.

Héritier du graffiti, Itvan a su conserver dans ses dessins cette fulgurance graphique qui envahit l'espace d'un seul geste, cette énergie brute contenue en un seul trait qui ne décrit pas mais suggère, qui n’impose pas mais laisse deviner. Et qui questionne le rôle et le pouvoir des images : Qui contrôle l’histoire ? Qui façonne notre perception du monde ?

Peu importe le coût, dans le tumulte de ses villes imaginaires, dans le fracas de ses foules anonymes, Itvan trace son sillon. Un trait nerveux et insoumis qui préfère la liberté à l’enfermement.